Station d'expérimentation et de formation professionnelle en agroécologie fruits et légumes

Ressources agronomiques sur les productions végétales au Sénégal

La région de Saint-Louis

Introduction

La vallée du fleuve Sénégal est la région sub-tropicale la plus proche de l'Europe. La région de Saint Louis, située à l'embouchure, présente des conditions climatiques océaniques favorables à la production maraichère d'octobre à juin. Les terres et l'eau y sont disponibles en abondance.

Depuis l'implantation en 2003 à Saint-Louis des Grands Domaines du Sénégal (GDS, Groupe Compagnie Fruitière), les conditions minimum sont réunis pour assurer l'implantation d'autres entreprises de production : station de conditionnement performante certifiée GobalG.A.P., transport routier et maritime à destination de Portsmouth, Anvers et Port-Vendres, infrastructures routières, électriques et de télécommunication performantes. Contrairement à une idée reçue, la main d'oeuvre disponible peut être de qualité, à condition de la former. Il reste cependant encore de nombreuses contraintes, en particulier le manque de prestataires de services pour l'approvisionnement en intrants homologués à la fois par le Comité Sahélien des Pesticides et par la Communauté Européenne pour les légumes destinés à l'exportation, matériels et équipements agricoles. L'encadrement technique et l'adaptation des techniques agricoles aux contraintes de sols et de climats du Sénégal font également défaut. Les couts de transport routier et de consignataire pour l'expédition par conteneur sont encore élevés. On note cependant la aussi, des évolutions positives dans ces domaines. La tomate cerise pour l'export sur l'Europe est une spéculation pratiquée au Sénégal depuis les années 80 par 2 producteurs d'origine libanaise et par les GDS depuis 2003. Suite au développement du TYLC (virus) la culture de plein champ a très fortement régressée au début des années 2000 pour être remplacée par la culture sous abris filet de type canarien. Cette production est réputée être la plus rentable des légumes exportés (asperge, betternut, haricot vert, maïs doux, melon, patate douce, piment, tomate cerise) mais également la plus couteuse en investissement et nécessitant une très bonne maitrise technique. Le marché local et de la sous-région est généralement peu rémunérateur, sauf pour certains produits de juillet à janvier. Le reste de l'année, les écarts de triage sur les marchés de Dakar.

Etude du milieu

Le choix du site aura une incidence très marquée sur la rentabilité de l'exploitation. Le climat est un critère déterminant. Plus l'on s'éloigne de la mer et de l'embouchure du fleuve, il est chaud et sec. Pour l'ensemble des productions maraichères d'exportation ce facteur peut compromettre les plantations précoces de septembre et les récoltes tardives en avril et mai. Il a une influence tout au long du cycle sur la qualité et le rendement des productions. La texture du sol et son niveau de salinité sont également à considérer en fonction des productions envisagées. La salinité des sols est une vrai problèmatique dans le delta du fleuve Sénégal, y compris au niveau des sols de diéri (sableux) réservées aux cultures légumières et arboricoles.

Présentation de la région

Le Sénégal est un pays francophone d'environ 200 000 km² peuplé de 14,8 millions d'habitants (2016). Sa population y est jeune, 50 % ont moins de 18 ans, et de plus en plus urbaine (46 %). L'agglomération dakaroise comporte 3,4 millions d'habitants. Située à 2400 km au sud d'Agadir, sur la presqu'ile du Cap vert elle compte l'un des plus grand port d'Afrique de l'Ouest et d'un aéroport internationale. Malgrès la mise en service de l'autoroute à péage entre Dakar et Diamniado en aout 2013 (34 km) les embouteillages sont fréquents et les chantiers de construction et de travaux publics omniprésents. L'aéroport international Blaise Diagne à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Dakar, dont la construction à débutée en 2007, devrait-être courrant 2017. La ville de Saint Louis, située à 268 km au nord de Dakar et 4 heures de route, compte 200 000 habitants à l'embouchure de fleuve Sénégal près de la frontière mauritanienne. Classée sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, sont économie est essentiellement basé sur la pêche, le tourisme et le commerce. La ville dispose de plusieurs établissements scolaires, dont l'Ecole Française St. Exupéry qui assure les cours de la maternelle au primaire et le collège par l'intermédiaire du CNED (enseignement à distance) et l'Université Gaston Berger des sciences et des lettres.

La ressource en eau

Les ressources en eau de la région du Cap vert sont limitées. Le creusement de forage est interdit dans la région dakaroise. Dans la région de Thies, l’exploitation des forages existant et le creusement de nouveaux forages sont soumis à autorisation et le débit d’exploitation est généralement limité. Certaines zones disposent d’une adduction d’eau gérée par la SDE. Les débits sont souvent limités et le coût du mètre cube élevé. Aussi, le gouvernement oriente les investisseurs vers la région du fleuve Sénégal où les disponibilités aussi bien en terre qu’en eau sont plus abondantes.

Le fleuve Sénégal est formé par la réunion de deux cours d’eau, le Bafing et le Bakoye à 1083 km de l’océan. Après avoir traversé la partie occidentale du Mali, il constitue, sur le reste de son parcours, la frontière entre les territoires du Sénégal et de la Mauritanie. Le bassin du fleuve Sénégal comprend trois régions principales :
– le Haut-Bassin, du Fouta-Djalon jusqu’à Bakel, qui fournit la quasi-totalité des apports en eau. Les pluies tombent entre avril et octobre (700 à 2 000 mm/an) et provoquent la crue annuelle du fleuve qui a lieu entre juillet et octobre.
– la Vallée, de Bakel à Dagana, est une plaine alluviale fertile, comprenant des cuvettes argileuses (waalo) et des élévations argilo-sableuses (fondé), encadrée par des régions semi-désertiques (sols sableux de diéri). Elle constitue une zone d’inondation dont la largeur varie entre 10 et 25 km.
– le Delta, partie terminale du fleuve, en aval de Dagana, est une vaste zone complètement plate, qui avant la construction du barrage anti-sel de Diama (1986) était envahie par les eaux salées de l’océan pendant la saison sèche (jusqu’à 200 km de l’embouchure). Le delta est protégé des inondations par un endiguement des rives droites et gauches.

Avant la mise en service des barrages de Manantali et de Diama, comme tous les fleuves de la bande sahélienne, le fleuve Sénégal était caractérisé par des régimes annuel et interannuel irréguliers avec des valeurs extrêmes de 3 320 m3/s en septembre et de 9 m3/s en mai (période 1900 à 1985). A la côte normale d’exploitation de 208 m NGS, la retenue de Manantali sur le Bafing, permet le stockage de 11 milliards de m3 d’eau. A la côte de 2,5 m NGS, le barrage de Diama, situé à 26 km en amont de Saint-Louis, permet un stockage de 490 millions de m3 d’eau de très bonne qualité.

La fourniture moyenne pour l’irrigation varie selon les scénarios du SDAGE du Fleuve Sénégal entre 4,7 à 5,1 milliards de m3/an. Le modèle ne précise pas la répartion des besoins en eau pour l’irrigation pour le volume garanti 9 années sur 10. Cependant, en se basant sur un volume de 4 milliards de m3/an, l’on peut estimer que les surfaces emblavées pourraient-être les suivantes :
– 230 000 ha pour le riz en saison des pluies ;
– 85 000 ha pour le riz en saison contre saison chaude ;
– 15 000 ha de canne à sucre ;
– 60 000 ha de maraîchage et arboriculture en hivernage et 20 000 ha en contre saison.

Sur cette base, la ressource en eau disponible pour l’irrigation permet d’accroitre les surfaces exploitées :
– en riz en contre saison chaude de 27 000 ha, soit une augmentation de 46 % par rapport aux surfaces maximales actuellement exploitées ;
– en canne à sucre de 5 000 ha, soit une augmentation de 50 % par rapport à la surface actuellement cultivée par la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) ;
– en maraichage et arboriculture de 15 000 ha en contre saison, soit un quadruplement par rapport aux surfaces actuellement exploitées (oignon, tomate, patate douce,…).

A l’avenir, la construction de 5 nouveaux barrages, non pris en compte dans ce modèle, devraient permettre d’améliorer significativement la ressource en eau disponible pour l’irrigation.

Le climat

Comme le montre la carte suivante, les températures les plus basses enregistrées au Sénégal se trouve dans une zone concentrique d’environ 50 km de rayon autour de la ville de Thiès, en s’élargissant le long de la bande côtière vers le nord. Le facteur le plus limitant pour la production maraichère dans cette région est la température élevée du mois d’octobre, le mois le plus chaude de l’année, car il contraint à des plantations tardives. A cette période, les 2 zones les plus tempérées sont limitées à une bande côtière d’environ 30 km de large le long de l’embouchure du fleuve Sénégal et par un arc de cercle délimité par les villes de Mbour, Thiès et Mboro de la presqu’île du Cap vert. Les moyennes maximales y sont inférieures à 33 °C du faite de la présence quasi constante des alizés.

Pour la majorité des cultures maraîchères, la production d’assimilats est maximum pour une plage de température comprise entre 17 et 23 °C et un Rayonnement Global (R.G.) de 1000 à 1300 joules/cm²/jour. Un R.G. inférieur à 800 joules et des températures de nuit inférieures à  10 °C sont des facteurs limitant la quantité et la qualité de la production de la région d’Agadir de décembre à février. Au cours de la même période, le R.G. est supérieur à 1200 joules/cm²/jour à St. Louis. Les températures sont idéales pour une production de qualité et des rendements élevés. Cependant, l’hygrométrie insuffisante de novembre à avril, 30 à 40 % au lieu d’un minium requis de 60 %, est un facteur limitant secondaire. La présence fréquente d’harmattan en octobre, un vent chaud et sec, est une forte contrainte pour les cultures les plus sensibles. Entre mars et la mi-mai, une deuxième vague de chaleur peut également être préjudiciable à la culture.  Les culture d’exportation peuvent-être maintenue en récolte jusqu’à la fin du mois de mai, si le marché le permet.

Le climat sahélien de Saint-Louis est donc caractérisé par la faiblesse des précipitations (330 mm/an en moyenne, en période d’hivernage de mi-juillet à mi-octobre), l’évaporation intense, des fortes températures et la grande luminosité, tous ces facteurs déterminant une forte aridité.

Le choix du site de production

Pour les cultures maraîchères, les bassins de production de tomate d’industrie, et cultures légumières de plein champ tels que le gombo et l’aubergine sont à proscrire. La prolifération des aleurodes associés à ces cultures et la transmission du redoutable virus Tylc associé à cet insecte est un risque majeur pour les solénacées. Il en est de même pour le thrips, vecteur du virus Tswv.

Les sols du delta du Sénégal sont constitués de bas fonds plus ou moins argileux salés (1 à plus de 20 mS/cm) recouverts par endroit de sables éoliens. Seuls ces derniers conviennent aux cultures sous abris tel que la tomate car ils sont exempts de la bactérie ralstonia solanacearum responsable d’un flétrissement pour lequel il n’existe pas de moyens de lutte et à la plupart des autres cultures légumières. Par contre, pour la culture du melon, les sols présentant une légère teneur en argile sont préférables à condition qu’ils soient peu salés. Enfin, un terrain peu accidenté limite les frais de planage ou évite l’emploie de matériel d’irrigation sophistiqué et assure un climat plus homogène à l’intérieur des serres.

La disponibilité et la qualité de la main d’oeuvre à proximité du site déterminent les coûts de transport du personnel et la qualité du travail sur l’exploitation. L’éloignement des infrastructures de base, à savoir l’accès à l’eau, à l’électricité, à une route et au téléphone (fixe ou GSM) et la proximité d’une station de conditionnement auront une influence sur les coûts d’investissements et les frais généraux.

Les différentes localités pouvant accueillir des sites de production dans la région de St-Louis sont cités ci-après. La main-d’oeuvre est généralement disponible au niveau des villages dans un rayon de 10 à 15 km.

Lac de Guiers

Le lac de Guiers s’étend sur 55 km entre Richard-Toll et Keur Momar Sarr. A Richard-Toll, la majorité des terres argileuses inondables de « waalo » sont exploitées avec le la canne à sucre de la Compagnie Sucrière Sénégalaise. Des terres non inondables sableuses de « diéri » et des terres de texture sable argileux « dior » sont généralement propices aux cultures maraîchères. Les exploitations maraîchères sont présentent sur les rives Est et Ouest du lac. Il convient de s’assurer que les terres ne sont pas salées, notamment sur la moitié nord du lac. Le climat est en moyenne 2°C supérieur à celui de Saint-Louis (station de l’aéroport), avec des températures maxi supérieures de 3 à 4°C et des températures mini inférieures de 1°C.

Lampsar et les 3 marigots

Situé entre 10 et 25 km de St. Louis en bordure de la route nationale en direction de Rosso (Lampsar) et sur une bande de 10 km de large entre les 3 marigots et  ce site s’étend sur plusieurs milliers d’hectares. Depuis l’intervention du projet PDEMAS financé par la Banque Mondiale pour faucarder les marigots, refaire des ouvrages et creuser des canaux, la pression foncière y est très forte. Cette zone comprend une alternance de sables éoliens et de sols  argileux salés. Le SDAGE du Fleuve Sénégal ne prévoit pas un débit d’eau suffisant au niveau des 3 marigots pour desservir l’ensemble des terres qui ont été affectées dans cette zone à la fin des années 2010 et au début des années 2020.

Maka-Diama

Situé entre 15 et 25 km de St.Louis sur une route goudronnée en 2005 menant au barrage de Diama, ce site s’étend sur environ 2 000 ha de sable éolien non mis en valeur. Une ligne électrique borde la route. Depuis la réalisation de l’Emissaire de drainage du Delta, le seul point d’accès à l’eau disponible est un canal compensateur.

Rao

Situé à 20 km au sud de St.Louis sur la route national menant à Dakar, ce site est à l’origine une zone de production d’oignon. Il est en cours de réhabilitation pour un accès à l’eau en provenance du fleuve Sénégal.

Savoigne

Situé à quelques kilomètres de la route nationale qui mêne de St-Louis à Rosso, ont y accède par une piste au kilomètre 28, praticable par des camions de 10 tonnes. Les 500 ha initialement exploités par la SOCAS sont aménagés de canaux d’amener d’eau et de lignes électriques. Les sols sont sableux ou argilo-sableux. Ces derniers situés en bas-fonds sont généralement salés.

  

Les stations de conditionnement

Plusieurs stations de conditionnement sont également implantées dans la région :

GDS

L’entreprise les GDS (groupe Compagnie Fruitière) est implantée à Ndiawdoun depuis 2002 et à Mbarigo, en bordure de la route nationale en direction de Richar-Toll, à 15 km à l’est de St-Louis. L’entreprise produit environ 10 000 t par an de la tomate cerise sur environ 100 ha de serres canarienne et environ 1 500 t par an de maïs doux sur environ 100 ha en plein champ. Elle conditionne et exporte vers l’Europe ses productions. Une plantation de 40 ha de manguier entrera bientôt en production.

SENEGINDIA

L’entreprise SENEGINDIA est implantée dans la commune de Mbane depuis 2008 en bordure du lac de Guiers. Elle produit et conditionne de la pomme de terre et de l’oignon commercialisés sur le marché local.

SCL

La Société de Culture Légumière est implantée sur la commune de Diama depuis 2006. Elle produit sur environ 1 000 ha du maïs doux, de la courge de type doubeurre (betternut), différents types de piments, de la patate douce, de l’oignon, de l’arachide et depuis 2016 de la carotte. La station de conditionnement, construite à proximité du barrage de Diama conditionne et exporte la majorité de ces produits vers le Royaume Uni.

SOCAS

Située à Savoigne, cette société est l’acteur historique de la filière tomate industrie au Sénégal. Cependant, depuis 2012, l’arrivée de 2 nouveaux industriels, Agroline et Takamoul et l’importation de chine de triple concentré a fragilisé la rentabilité de la filière. La SOCAS a réduit ses enlèvements auprès des producteurs sous contrats, pour passer de 28 700 t en 2012 à 11 500 t en 2016. Elle s’est également retirée de la production de la tomate d’industrie et du haricot-vert en 2015. Elle a en parallèle développée une unité de conserve de poisson.

SOLDIVE

Située à Sanar, cette société produit environ 1000 t par an du melon charentais sur environ 50 ha, le conditionne et l’exporte principalement vers la France.

WEST AFRICA FARM

Située à Ngnit, en bordure du lac de Guiers, cette société produit environ 2 500 t par an d’oignon vert et de radis sur environ 200 ha, conditionnés et exportés vers l’Europe.

AGROPOLE

Situé à 20 km au sud de St.Louis sur la commune de Mpal, des entrepôts frigorifiques ont été construits en 2004 par le gouvernement sur financement espagnol (22 milliards de FCFA) afin de conserver la production d’oignon de la région et de développer des productions maraichères nécessitant une logistique froid. Ces entrepôts ne sont toujours pas fonctionnel à ce jour.

Depuis l’installation de la SOCAS dans les années 70, d’autres sociétés de production de légumes frais se sont installées ces dernières années dans la région de Saint Louis.

L'environnement économique

      Quelques données sur l’environnement sont sommairement d’écrites ci-après :

Travail

La durée du travail dans le secteur agricole est de 48 h / semaine, avec le dimanche comme jour de repos. Le salaire d’un manoeuvre est de 3000 à 4 000 F CFA par jour toutes charges comprises, soit 4,5 à 6 €, incluant la sécurité sociale et la retraite. Le salaire toutes charges comprises d’un chauffeur de tracteur est de l’ordre de 200 à 300 000 F CFA par mois (300 à 450 € et d’un ingénieur confirmé de 500 000 à 1 500 000 F CFA, soit 750 à 2 300 € (2016).

Transports

L’aéroport de Dakar reçoit au minimum un vol par jour en provenance d’Abidjan, de Casablanca, et de Paris et de nombreuses métropoles europèennes.
Le port de Dakar accueil un trafic maritime important dont pour le fret en conteneurs réfrigérés, deux escales par semaine de la Compagnie Fruitière, 1 escale Maersk et une escale CGA CGM pendant la campagne tomate cerise et mangues. Le transport est effectué en 6 à 7 jours pour Port Vendres, Dunkerque, Portsmouth ou Anvers.
La logistique transport conteneurs frigorifiques est assurée par diverses sociétés.

Télécommunication

ORANGE

FREE

Energie

SENELEC : Offiche National d’Electricité
Lignes électriques 30 000 V et 380 V. Bien qu’en diminution ces dernières années, les coupures de courant sont assez fréquentes.
Gasoil : 655 F CFA / litre (20/01/2022).
Gaz : 6 020 F CFA la bouteille de 12,5 kg.

Eau

SEN’EAU : eau potable sur la ville de St. Louis

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