Ressources agronomiques sur les productions végétales au Sénégal

Riz - Guide du producteur
Partie I : La culture
Les calendriers culturaux

Le respect des dates de semis, traitements herbicides et apports d’engrais constitue la clef de la réussite.

Un retard de plus de quelques jours est toujours préjudiciable :
– Pour un semis en hivernage, le taux de stérilité par le froid compromet le rendement. 
– Pour un semis en contre saison chaude, un retard compromet la campagne d’hivernage.
– Pour un traitement herbicide, il compromet l’efficacité du traitement.
– Pour un épandage d’engrais, il perturbe le développement de la culture.
Un retard sur le calendrier cultural est une cause majeure des faibles rendements souvent rencontrés dans la vallée du Sénégal. Pour 2 exploitants qui auront les mêmes dépenses en herbicides et engrais, les rendements peuvent variés. Le rendement sera plus faible si les opérations culturales sont réalisées en retard.
En hivernage, les meilleurs rendements dont obtenus pour des semis effectués en sol propre (pas d’herbe levée) donc avant les premières pluies de la mi-juillet. En contre saison chaude, le choix se portera sur une variété à cycle court (Sahel 108, Sahel 134, Sahel 305). Une variété à cycle moyen (Sahel 201, Sahel 202, Sahel 177) semée 15 jours plus tôt, peut également être utilisée. Comme le montre le logiciel Ridev2, la floraison arrive en même temps qu’une variété à cycle court. La récolte se fait entre le 15 mai et le 15 juillet, à condition de respecter les dates de semis.
En double riziculture, le respect des dates de semis est primordial. L’exploitant dispose de moins d’un mois pour effectuer la récolte de la culture de contre saison, la préparation du sol et le semis de la culture d’hivernage. Bien que possible, les semis d’aout sont plus délicat lorsque l’hivernage est pluvieux. Un herbicide total peut-être nécessaire pour détruire les herbes levées.

Par conséquent, pour réussir la double riziculture il est nécessaire :
– Que le financement de la campagne d’hivernage soit indépendant de la commercialisation de la production de la contre saison chaude.
– D’avoir un périmètre bien aménagé avec des parcelles de 2  ha minimum bien planées et faciles d’accès en hivernage.
– De disposer d’un bon réseau de drainage et de respecter les dates de vidange à la maturité (15 à 25 jours avant récolte).
– De disposer d’un matériel agricole en bon état et de récolter à la moissonneuse batteuse.
– D’opter pour la livraison en vrac à l’usine. Cela permet un gain de temps appréciable pour la commercialisation et de liber rapidement le personnel pour préparer la campagne suivante.

Figure 3 : Calendrier pour une culture en hivernage à Rosso

Figure 4 : Calendrier pour une culture en contre saison chaude à Rosso

- Variétés disponibles

Depuis une vingtaine d’années l’AfricaRice propose des variétés à haut rendement et de bonne qualité culinaire issues de croisements entre des riz africains et des riz asiatiques.

  • Variétés non aromatique de cycle court (<120 jours en hivernage)
  • Variétés dont le potentiel de rendement est de 10 � 12 t/ha.
  • Variétés non aromatique de cycle moyen (> 120 jours en hivernage)
  • Variétés dont le potentiel de rendement est de 10 � 13 t/ha.
  • Variétés aromatique de cycle court
  • Variété dont le potentiel de rendement est de 7 � 10 t/ha. Ces variétés à grain allongé et fin, présentent une très bonne qualité gustative.

 

Tableau 2 : Variétés non aromatiques – cycles court

Tableau 3 : Variétés non aromatiques – cycles moyen

Tableau 4 : Variétés aromatiques – cycles court

La variété Sahel 108 est toujours la plus cultivée en 2015 car elle assure de bons rendements tout en permettant 2 cultures par an et elle présente un bon taux d’usinage. Les variétés Sahel 134 et 305, plus productives, sont de plus en plus cultivées. La variété Sahel 177, la plus productive des variétés parfumées, ne représente toutes fois que quelques % des surfaces. Cependant, le taux de brisure élevé au niveau des rizeries, non adaptées à ces variétés, ne permet pas pour l’instant une bonne valorisation du riz parfumé. La commercialisation du riz entier, quelque soit la variété, se négocie à entre 260 et 270 CFA/kg au stade usine. La qualité de ce riz entier est très variable, avec un taux de brisure élevé compris généralement entre 30 et 50 %. Une forte proportion de riz entier ne peut-être obtenu que si le producteur apporte du phosphate sur la culture et récolte juste à maturité : 18 à 23 % d’humidité.

Sommaire

Partie 1 : La culture

Partie 2 : L'exploitation

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